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Mi novembre 1970

Nous découvrons le projet de station d’épuration à Lostmarc’h par la presse locale.
Renseignement pris nous apprenons que les stations d’épuration ne traitent à l’époque qu’environ 50% des eaux usées. Le reste des rejets est épuré par le milieu récepteur c’est à dire :
- un cours d’eau dont le débit est plusieurs fois supérieur au rejet,
- un étang qui servira de lagunage,
- ou la mer si le déversement est recouvert par plusieurs mètres de mer.

Nous nous procurons le rapport du programme de travaux d’assainissement daté du 18 mars 1970.
Dans ce texte, toujours en notre possession, nous découvrons que 3 implantations ont été examinées

- Implantation de la station dans les marais situés à Morgat en dehors du périmètre d’agglomération.

L’installation de la station en cet endroit nécessite la construction d’un bassin d’accumulation retenant les eaux traitées pendant la période de flux et de mer étale, ainsi qu’une station de refoulement à commande automatique, effectuant le rejet en mer en période de jusant des eaux stockées dans le bassin d’accumulation.

Diverses circonstances ont amené à reconsidérer l’implantation de la station de traitement à cet emplacement.
Des organismes privés envisagent l’aménagement de la zone marécageuse encadrant le ruisseau du Loc’h, jusqu’au village de Penfrat.
La réalisation de ces projets contraindrait à reporter la station de traitement au nord du village de Penfrat.
Cette modification impliquerait la construction d’un poste de relèvement des eaux usées à Morgat, pour toutes les eaux collectées par le réseau, ainsi qu’un allongement supplémentaire de l’ordre d’un kilomètre pour la canalisation de rejet en mer.
La construction d’un port de plaisance entre le môle de Morgat et la pointe du Kador obligerait à reporter le débouché de l’émissaire de rejet au sud de cette pointe. La construction de cette conduite dans une zone rocheuse, sur une longueur de 700 mètres serait extrêmement onéreuse.
Signalons que l’implantation de la station sur la falaise boisée dominant le port ne peut être envisagé pour des raisons de protection de ce site.
Toutes ces considérations nous amène à proscrire le maintien de la station de traitement dans la zone de Morgat.

-Implantation à proximité du ruisseau de Kerloc’h, au lieu dit Coadic en bordure du C.D. n° 155 au nord de Crozon.

L’impossibilité d’effectuer le rejet des eaux épurées dans la zone de Morgat, nous a amené à examiner l’implantation de la station à l’emplacement ci-dessus indiqué, avec rejet des eaux épurées dans le ruisseau de Kerloc’h.
Mais ce ruisseau, en période d’été sec tarit de juillet à fin novembre.
Dans ces conditions,il n’est pas possible d’utiliser le fond de ce ruisseau, pour l’amenée des eaux traitées, jusqu’à la plage de Kerloc’h, très fréquentée en période estivale.

-Implantation à proximité du ruisseau de Lostmarc’h sur la côte Ouest de la pointe de Dinan.

Après examen du relief de la côte Ouest de la pointe de Dinan, et des débits des ruisseaux aboutissant à cette côte, nous avons définitivement retenu d’implanter la station de traitement en bordure du ruisseau de Lostmarc’h, et du chemin communal n° 19. Cet emplacement présente les avantages suivants :
- implantation de la station à un endroit éloigné de toute agglomération,
- rejet des eaux traitées dans un ruisseau aboutissant à une plage très peu fréquentée, en raison de son abord marécageux.

plan de la presqu'île
Emplacements envisagés : - 1 - Morgat, - 2 - Coadic (ou Lescoat), - 3 – Lostmarc’h

 

En bref, si la station s’implantait à Morgat, il faudrait :
-un bassin d’accumulation (ou bassin à marée)
-un rejet en mer qui aboutirait au sud du Kador (soit 700 mètres dans une zone rocheuse), pour un coût très élevé.
-l’implanter sur la falaise : inimaginable pour la protection de ce site.

L’implantation à Coadic, (à proximité d’un beau manoir), a été rejetée car ruisseau tari par été sec de juillet à fin novembre.

Notons que ce ruisseau, de plus de 16 km, serait à sec l’été et que celui de Lostmarc’h, long de moins de 3 km, ne le serait pas !

Pourtant, son emplacement aurait permis de rejeter les effluents dans une zone marécageuse, propice à un bon lagunage. Et sa position centrale aurait permis , sans créer d’immenses réseaux, de recueillir ultérieurement les eaux du Fret, voire de Lanvéoc.

Pour Lostmarc’h, on note simplement qu’: «Après examen… des débits des ruisseaux aboutissant à cette côte ».

Qu’a donné le résultat de l’examen ? Nous n’en saurons rien !

Ce ruisseau de Lostmarc’h où l’on trouvait des anguilles, est pourtant lui aussi à sec l’été (voir le constat d’huissier du 29 septembre 1997) et la plage est peu fréquentée en raison de son abord marécageux !

A se demander si les décideurs et leurs conseillers connaissent le site !

Mais la décision est prise : la station sera installée à Lostmarc’h, avec rejet dans le ruisseau puis sur la plage. Il n’est pas question de créer un bassin d’accumulation et un rejet en mer. C’était déjà trop onéreux pour Morgat, alors pour Lostmarc’h…

Pour dépolluer Morgat, polluons Lostmarc’h !

C’est ainsi que les « bouseux » des villages du bout du monde entamèrent leur guerre de l’Ouest. Ils allaient découvrir la protection du littoral, les méandres des tribunaux, l’ostracisme des élus.

Un dernier mot avant de continuer :

Dans un reportage sur France 2(voir lien plus bas), Albert Le Lann, alors maire de Crozon,déclare qu’une station était prévue, dès son élection en …1947 !

Les « bouseux » ont également découvert que le Conseil Supérieur d’Hygiène de France avait donné un avis favorable au projet initial d’assainissement qui prévoyait une station d’épuration entre l’église de Morgat et Penfrat avec rejet au Kador. C’était en 1957.

Pourquoi ne l’a-t-il pas faite ? Que de temps perdu !

Juillet 1971

Une pétition est lancée : 1 277 personnes la signeront.
Elle sera envoyée à la mairie. Aucune réponse ne sera fournie.
Aucun conseiller municipal ne la verra.

De 1971 à 1972

>Tentatives de dialogues, nombreux courriers au maire et aux administrations : aucune réponse !

Décembre 1972

- Déclaration de l’association et inscription au journal officiel.
- Tournage du reportage « Le monstre de Lostmarc'h », diffusion prévue en janvier. Thème : une station d’épuration qui défigure.
- Le réalisateur organise une réunion-débat à la mairie. A cette occasion, le maire refuse de revoir l’implantation de la station, ce qui ferait reculer le projet.
- Le conseil municipal vote le maintien de la station à Lostmarc’h malgré les 3 740 mètres de canalisations de raccordement nécessaires de Morgat à Lostmarc’h, la puissance des pompes à installer, la consommation électrique, etc. ...

Quand on connaît l’indigence d’information donnée aux conseillers avant un vote, ceux-ci ne peuvent que dire « AMEN » à Monsieur le Maire !

- Nouveau courrier des opposants à la préfecture.

La France défigurée tourne son émission à Crozon : reportage « Le monstre de Lostmarc'h »

Les conseillers généraux manifestent leur mécontentement au vu de l’émission.

Le préfet répond qu’il étudie de nouveau le projet.

Juillet 1973

Le préfet déclare la station d’utilité publique et maintien son implantation à Lostmarc’h.

11 août 1973

Manifestation sur la place de Crozon. Beaucoup de participants de tous âges, locaux et touristes Une délégation de 3 personnes est reçue par le maire. En entrant, elle constate la présence de CRS dans la cour. Discussion houleuse. Le secrétaire de l’association s’interpose pour éviter à la présidente de recevoir la gifle que le maire lui destinait !

13 AOUT 1973

De 1973 à 1977

5 années de procédures judiciaires :
- Recours gracieux,
- Tribunal administratif de Rennes : échec,
- après Appel devant le conseil d’état : annulation de la déclaration d’utilité publique.

Il faut dire que le maire avait fait fort : début des travaux en 1975 avec un permis de construire entaché d’irrégularités, qu’il a fait annuler la veille du procès et dont il s’est vanté au tribunal. Il a aussi annoncé cyniquement en aparté à l’association et devant son avocat qu’il pouvait sans problème déverser ses eaux sur la plage puisqu’il avait pris un arrêté d’interdiction de baignade pour les deux plages de La Palue et de Lostmarc’h !

De 1977 à 1981

On repart à zéro.
Le préfet re-déclare d’utilité publique la station, dont les travaux étaient en cours, cette fois-ci avec un rejet en mer derrière la pointe de Lostmarc’h.
Le préfet impose le rejet des EU traitées dans l’émissaire « en mer » en été (du 1er mai au 30 septembre).
En hiver les rejets vont encore dans le ruisseau du 1er Octobre au 30 avril.
Entre temps, la fréquentation de la plage a sérieusement augmenté et pas seulement l’été. C’est le tout début de la mode des randonnées et du surf.

Février 1981

Le tribunal administratif annule la déclaration d’utilité publique car il y manque l’avis du Conseil Supérieur d’Hygiène de France.

Septembre 1981

>Le préfet re-déclare la station d’utilité publique.

Février 1984

Mise en service de la station.
De l’avis de l’association la bataille est perdue.

Cependant, nous avions obtenu que les effluents soient rejetés en « mer ». En réalité, en pied de falaise, car il est de notoriété publique qu’un émissaire en mer, avec son extrémité noyée, même à marée basse, est irréalisable à cet endroit.

La préfecture fut donc contrainte d’accorder une dérogation tout à fait illégale.

Et la mairie de construire un bassin à marée avec : poste de relevage, 3 pompes et 1 000 mètres de canalisation dans un terrain rocheux. D’où un surcoût des travaux.

situation STEP

émissaire

Hélas, l’affaire ne s’arrête pas là !

Etés 1989 et 1990

Des usagers de la plage de Lostmarc’h nous signalent des odeurs désagréables sur la plage.

Octobre et novembre 1992

Nous constatons que le ruisseau véhicule une eau noire et nauséabonde.
Nous prenons contact avec l’adjoint chargé de l’assainissement pour lui signaler les faits et lui demander de rejeter les effluents en « mer » en attendant de résoudre le problème à la station.
Réponse : aucun problème à la station et hors de question de rejeter en mer.

ruisseau

Décembre 1992 à Avril 1993

Toujours de l’eau noire et nauséabonde dans le ruisseau. Un chien est malade après avoir bu l’eau du ruisseau.,.
Nouveau rendez vous avec l’adjoint, courrier au maire ; rien n’y fait. Selon eux, La station ne présente aucun problème.

Avril 1993

En désespoir de cause, nous mandatons aux frais de l’association un avocat et un expert du tribunal administratif pour examiner le fonctionnement de la station.

5 mai 1994

Visite de l’expert. Il découvre qu’un by-pass, construit 5 ans plus tôt, (canalisation de dérivation) a été installé à la station à l’arrivée des égouts : ces derniers se déversent directement dans le bassin à marée, sans passer par le bassin de traitement,
Le réseau d’eaux usées n’est plus étanche, car aucun entretien ni réparation n’ont été réalisés depuis 10 ans.
La capacité hydraulique de la station est de 1 860 m3/jour et l’arrêté préfectoral autorise un rejet maximal dans le ruisseau de 1 200 m3/jour.
En hiver, par temps sec, la station traite 600 à 800 m3/jour ; par temps pluvieux, ce sont 2 500, 3 000, voire 5 000 m3 qui arrivent. C’est ce qu’avoue le responsable de la Cise (fermier de l’époque). Ce sont donc ces quantités pas ou mal traitées qui se déversent dans le petit ruisseau puis sur la plage.

21 février 1995

Le rapport de l’expert nous parvient enfin.
Il décrit de nombreux disfonctionnements tels :
- la panne du dégraisseur- dessableur depuis 1991,
- la présence du by-pass,
- dans le bassin une seule cellule est en service avec un aérovis (soit une brosse qui tourne dans le bassin pour aérer les EU) insuffisamment immergé, l’autre cellule sert de stockage des boues,
- le temps d’aération est insuffisant car la puissance électrique est trop faible pour un fonctionnement simultané des pompes et de l’aérovis,
- le bassin à marée est utilisé la nuit et non en fonction des marées
- etc…

STEP

Et surtout, une eau du ruisseau de très mauvaise qualité en aval de la station.

15 mai 1995

Tournage de l’émission « La France défigurée vingt ans après » pour diffusion le 23 juillet

23 juillet 1995

Diffusion de l’émission (lien INA: la France défigurée vingt ans après ). La présidente a eu le malheur de dire que la station pourrait bien fonctionner, si elle était bien entretenue (information coupée au montage).

Octobre 1996

Manifestation des surfeurs pour protester contre les rejets d’eau de mauvaise qualité bactériologique dans le ruisseau.

Novembre 1996

Entretien avec le responsable environnement à la préfecture. Adelsio lui présente la photo aérienne du ruisseau sur la plage déversant l’eau polluée.

plage polluée

A partir de là, les choses bougent. La préfecture commence à faire son travail de police. Et La mairie se trouve confrontée à de nombreuses réparations car la station ne cesse de se dégrader.

Décembre 1996

Inspection du réseau depuis Morgat jusqu’à la station : la moitié supérieure des tuyaux est rongée par la rouille, de nombreux regards absorbent l’eau de ruissellement (25 m3/heure)

Noël 1996

Constat de fracture de la canalisation sous Kerlouantec.

Septembre 1997

Nous payons un huissier pour constater que le ruisseau est à sec.

Octobre 1997

Après 27 ans de lutte : enfin, le préfet interdit le rejet des effluents dans le ruisseau
et les impose en « mer » toute l’année.

Il impose également un diagnostic des réseaux.

Juin 1999

Une étude du réseau d’assainissement est effectuée par la société P. QUELTIER :
5 secteurs de l’agglomération sont responsables de 83% des eaux parasites.
De nombreux branchements d’eaux pluviales se déversent aussi dans le réseau d’eau usées.
Les 5 secteurs ont été partiellement réparés, à minima.

Novembre 1999

Le tribunal estime que la commune n’est pas responsable du mauvais fonctionnement de la station et donc de la pollution de l’eau du ruisseau, et que seul le fermier (entreprise chargée de l’exploitation de l’assainissement) l’est.

Et pourtant, cette société (la Cise à l’époque) écrivait régulièrement dans ses rapports annuels fournis à la municipalité qu’il fallait réduire les apports d’eaux parasites. N’y avait-il donc personne à la mairie pour lire ces rapports ?

Voici deux pages extraites de celui de 1998.

tableau 1

<

tableau 2

2001

Projet de raccordement du réseau d’assainissement de la « partie-vie » de L’Ile Longue au réseau de Crozon.

Nous écrivons à la Marine pour signaler qu’elle va utiliser un réseau en mauvais état et qu’à l’extrémité, il n’existe pas d’émissaire en mer.

Réponse : Ce raccordement sur Lostmarc’h « contribue à la protection de la rade de Brest. » et les services de la préfecture du Finistère disent « que les conditions d’exploitation de la station sont conformes». De plus, la commune de Crozon informe la Marine qu’elle débute la réhabilitation de certains tronçons de son réseau.

Pour l’anecdote :
nous avons appris que lors d’un échange téléphonique entre la Marine et le maire, Jean Cornec, ce dernier leur suggérait une mutation « à Toulon par exemple » de la présidente de l’Adeliso, Marie-Christine Ledernez (fonctionnaire travaillant alors pour la Marine).

2009

La municipalité met en place un traitement membranaire dont la capacité nominale (capacité de membranes neuves, en sortie d’usine) est de 5 860 m3.

Cette capacité est largement suffisante puisque le volume normal d’EU est environ de 800 m3/jour (par temps sec). L’arrêté préfectoral autorise 4 000 m3/jour pour tenir compte d’arrivée d’eaux pluviales par temps pluvieux.

Or ces membranes, qui sont des filtres très fins (comme une passoire en cuisine) très efficaces s’encrassent assez vite et surtout ne supportent pas de grandes amplitudes de volumes.

Notons aussi que l’exigence du niveau élevé de traitement est imposé par l’arrêté préfectoral parce que l’émissaire de rejet n’arrive pas sous la mer.

Hiver 2015/2016

Il pleut. La station a déjà débordé et est sur le point de le faire encore.

Des affiches de « pollution possible» sont apposées par la municipalité sur les plages de Postolonnec et de Kerloc’h.

Pourquoi ? On découvre alors qu’il y a de plus en plus de délestages : à Postolonnec, à Lescoat et à Morgat. Ils consistent à évacuer les eaux usées aux points bas des réseaux vers les ruisseaux ou la mer avant leur arrivée à la station. Mais parfois, la quantité est telle que même à la station il faut évacuer, sans pouvoir les traiter vers le bassin à marée et vers l’émissaire « en mer ».

C’est ainsi, que selon les vents, des odeurs atteignent maintenant Tromel, Kertanguy et Kerabars, les hameaux proches, au Nord de Lostmarc’h.

Pourquoi ? Les canalisations n’ont toujours pas été réparées et la dégradation du réseau se poursuit et empire.

Intervention de la police de l’eau. Après un avertissement administratif en 2015, un autre en 2016, c’est une mise en demeure qui tombe en août 2016.

Obligation est donnée à la municipalité avec un calendrier contraignant d’exécuter un certain nombre de travaux dont la réparation des canalisations et interdiction de créer de nouveaux réseaux tant que les vieux réseaux ne seront pas restaurés.

Notons que les fractures de canalisations se multiplient.

Où en sommes nous en 2017 ?

I - La municipalité de Crozon ne peut pas laisser la station déborder car elle est alors mise hors jeu pendant 8 jours et les installations électriques risquent d’être inondées.

   Pour préserver les installations, ainsi que la plage de Lostmarc’h de la pollution, la Ville n’a trouvé comme solution - illégale – que de délester à Postolonnec, à Lescoat et à Morgat. C’est aussi possible au Fret.

   3 autres plages seront donc à leur tour souillées tant que des travaux sérieux de remise en état et d’étanchéité des canalisations n’auront pas été entrepris et les eaux des gouttières dirigées vers le réseau d’eaux pluviales !

II – Une question s’impose :

Pourquoi une telle négation des problèmes d’assainissement de la part des municipalités successives (quelles qu’elles soient) ?

Deux pistes de réponses :
1.Nous, les citoyens
Quand nous tirons la chasse d’eau, nous ne cherchons pas à savoir où vont nos eaux usées. L’important est de nous en débarrasser.

2.Les élus
Il est plus gratifiant de faire du neuf que de l’entretien
Pourquoi dépenser l’argent public pour ce qui ne se voit pas ?
D’autant que cela crée une nuisance pour les riverains lorsqu’on creuse les rues !
Comme a dit un député lors d’une conférence :
« La prévention ne se voit pas, la catastrophe si. Les élus arrivent avec de l’argent pour réparer. Ils sont donc vus comme des sauveurs. On revotera pour eux. »

On sait pourtant que les soins préventifs sont toujours moins onéreux que les soins palliatifs !

2018

le 5 octobre

Les eaux pluviales entrent en abondance dans le réseau des Eaux Usées.
Dans son Arrêté 20180112-0004, l'administration a jugé qu'en attendant la suppression des entrées d'eaux parasites, elle autorise la restructuration de la station.
Le bassin à marée devient bassin tampon.

Le rejet des eaux traitées se fait maintenant en continu en pied de falaise au sec sur la grève et non plus à marée haute qui permettait une petite dissolution marine.

L'article 1 de cet arrêté modifiant l'article 7.2.4 de l'arrêté 2009-0554 impose un suivi microbiologique de l'impact des eaux traitées sur le milieu récepteur par des analyses trimestrielles :
- soit des coquillages présents (mais il n'y en a déjà plus !)
- soit en implantant des poches de coquillages à 50 m de part et d'autre du point d'arrivée des rejets.

Des adhérents sont allés sur place en septembre. Selon eux, rien n’a encore été mis en place pour effectuer ce suivi mais ils ont par contre constaté des mares d'eaux troubles nauséabondes sur place ainsi qu'une prolifération des algues vertes.

C'est pourquoi nous avons adressé un courrier à la Préfecture pour que l'arrêté soit appliqué.

Ces bassins tampons ne dégagent pas pour autant la commune de ses obligations d'entreprendre des travaux pour rendre le réseau des EU étanche, la création des bassins tampons n'étant qu'une solution d'attente.

A ce jour (Septembre 2019) , les poches ne sont toujours pas en place !!!